Hypernotes est le 3e produit de la suite Zenkit dont nous parlons sur OutilsNum. En effet, tout a commencé en 2017 avec un concurrent de Trello, Zenkit Base. Avec comme gros avantage une structure de données très modulaire. En effet, celle-ci permet d’afficher les informations dans l’ordre que vous voulez. Les colonnes ne sont pas figées. Et grâce à cette structure, Zenkit a pu proposer dès le lancement des vues multiples comme le Kanban, le tableau, la liste, et même la mindmap.
Puis Zenkit a lancé en 2020 une alternative à Wunderlist, avec Zenkit To Do. Même structure de données que Base, avec une interface centrée sur la gestion des tâches. Et bien sûr des données liées entre les apps de la suite Zenkit.
Avec Hypernotes (https://zenkit.com/fr/hypernotes/), on prend la même structure de données, et on donne le premier rôle au contenu. Ce qui permet de proposer une alternative à Roam Research, Obsidian, ou Evernote. Tout en restant dans l’interface et l’univers Zenkit avec laquelle certains utilisateurs sont déjà familiers.
Et comme Hypernotes est relié à la Suite Zenkit, vous pouvez passer d’un projet à une note ou une tâche, et suivre l’ensemble des informations.
On se retrouve avec une proposition assez proche de ce que propose Mindmeister, avec le triplé MindMeister – MeisterTasks – MeisterNote. Mais est-ce pertinent ?
Hypernotes, comment ça marche ?
Hypernotes propose 3 vues pour vos notes et carnets :
- la vue contenu, bien évidemment, qui s’appuie sur un rendu Markdown pour la saisie des informations
- la vue tâches, parce que oui, c’est la tendance d’avoir les tâches directement intégrées dans l’app de prise de notes
- et la vue graphe, équivalente à ce que proposent Roam Research ou Obsidian
Des formats de contenu très riches
On a parlé de Markdown pour la saisie. En complément de ce mode de saisie, une douzaine de contenus, très riches, sont proposés. Citons dans l’ordre d’apparition :
- référence de page
- référence de bloc (dans une page)
- image (via une url ou en copié/collé)
- tâche (avec une interface dédiée)
- importation de fichier (explorer/finder, dropbox, Google Drive, Box, lien)
- dessin (à la souris, au stylet sur tablette) – le dessin est ensuite annotable
- item (un élément de votre base Hypernotes, mais affiché différemment)
- lien
- lien externe (youtube, twitter, instagram, viméo, soundclound, tumbler, …)
- formattage (gras, italique, barré, code)
- LaTex
C’est aussi une tendance puisque Notion propose une palette de contenus, et même Google Docs s’y est mis récemment.
Les premiers items, référence de page et de bloc, sont ceux qui permettent de faire des hyperliens entre les informations. D’où le nom Hypernotes. Comme ses concurrents les plus proches, c’est bien là que Zenkit veut mettre l’emphase. Et la vue graphe rend visible tous ces liens.
La gestion de tâches intégrée aux notes
Finalement c’est très cohérent : on peut définir des tâches dans Zenkit, dans To Do, et maintenant dans Hypernotes. On peut presque dire que c’est le fil conducteur, en plus de l’interface utilisateur.
Dans le cas d’Hypernotes, une tâche peut s’écrire en Markdown, avec la syntaxe !(()). Une fois cette première étape passée, la tâche devient un objet avec tous ses attributs. Date d’échéance et date de rappel, sous-tâches, notes et pièces jointes.
Ce n’est donc pas du tout un système au rabais, mais bien des tâches complètes. La seule chose que je n’ai pas pu tester, c’est à qui assigner les tâches. Mais c’est sans doute parce que j’ai testé sans équipe.
Zapier à la rescousse pour le liens avec d’autres services
Zenkit a intégré le lien avec Zapier dès le lancement, et c’est une très bonne nouvelle. Ceci dit, dans Zapier les choses ne sont pas si claires. En effet, la seule intégration qu’on trouve est avec Zenkit – au global.
A partir de là, on accède à 4 déclencheurs et 7 actions.
Déclencheurs : nouvel élément, nouvelle activité, nouvelle notification, changement de la valeur d’un élément
Actions : créer, mettre à jour ou commenter, trouver un élément, une collection ou un membre.
Une intégration à tester donc, mais qui ouvre la porte aux 4000+ apps supportées par Zapier actuellement.
Hypernotes au tamis de ma Checklist
Sans refaire en entier le tableau, j’ai repris les différents éléments de ma checklist pour choisir une application de prise de notes. Pour mémoire, j’ai défini 6 catégories
- Ecrire : avec Hypernotes, on n’a pas de positionnement libre, mais des checkbox, un format (très) riche, et des notes manuscrites. Les modèles ne sont pas (encore ?) là
- Collecter : pas de web clipper ni de scan, mais la création des notes par email est possible
- Organiser : pas d’étiquettes, pas de position, heureusement des favoris et bien sûr les liens bi-directionnels
- Trouver : la recherche est là, mais très simple, et pas de recherche sauvegardée
- Partager : des annotation, 2 niveaux de partage (public, interne) pour les carnets (par pour les notes). Au niveau export, on a droit au PDF ou au Markdown
- Reste : accès hors-ligne, multi-plateforme, Zapier, gratuit mais limité à 2 carnets, et les données sont stockées sur des serveurs AWS, et encryptées.
Au final, d’après cette checklist, on se retrouve avec une solution assez capable. Avec quelques trous par rapport à des ténors historiques comme Evernote ou OneNote.
Mais au final, le principe de cette checklist est avant tout de vous permettre d’identifier la meilleure solution pour votre usage.
Hypernotes, combien ça coûte ?
Hypernotes n’est pas vraiment gratuit. Ou disons que la version gratuite est suffisante pour se faire une idée du produit, mais va demander d’être créatif pour l’utiliser au quotidien. C’est une vraie différence par rapport à des concurrents comme Notion ou Obsidian. En effet, la version gratuite d’Hypernotes n’offre que 2 carnets.
Le tarif Plus, à 8€ par mois et par membre, est dans la moyenne des applications SaaS. Il offre toutes les fonctionnalités.
C’est dommage en revanche que Zenkit n’ait pas poussé plus loin la logique de gamme, en proposant un prix pour la Suite, comme le fait Meisterlabs, par exemple.
Alors, Hypernotes, c’est pour qui ?
Les apps de prise de notes ne manquent pas. Et celles qui permettent de faire des liens entre les notes se sont fortement développées ces derniers mois. Il ne sera pas facile à Zenkit de se faire une place sur ce marché en tant qu’outil séparé.
En revanche, en tant que composant de la suite Zenkit, Hypernotes a toute sa place, et permettra aux utilisateurs existants de compléter leur gestion de projets avec une base documentaire solide. Reste à Zenkit à travailler les abonnements combinés.