Résumer un livre long avec une mindmap

La technique du mindmapping est souvent citée dans le cadre de la prise de notes, et également pour la lecture active. Dans leur livre Mind map, dessine-moi l’intelligence, Tony et Barry Buzan décrivent d’ailleurs les différentes étapes de leur technique permettant de dessiner une carte à partir d’un livre.

La technique décrite dans cet article est sensiblement différente. Je vous invite donc à comparer les deux et utiliser celle qui vous semble le plus appropriée à votre mode d’apprentissage, et parfois sans doute au type de livre étudié.

D’approche très concrète, cet article s’appuie sur un exemple personnel: le résumé du livre Time Power de Brian Tracy. Un pavé de 270 pages très structuré, très dense, dont le résultat est une mindmap multi-pages composée de 12 mindmaps, correspondant aux 12 chapitres du livre.

Je vais donc vous décrire les étapes que j’ai suivies pour construire cet ensemble de cartes.

1. Lecture du livre

Evidemment, avant de résumer un livre, ou de le transcrire dans une carte mentale, il est préférable de l’avoir lu au moins une fois. Comme le suggère Tony Buzan, vous pouvez appréhender le livre par ses couvertures, sa table des matières, parcourir les chapitres pour vous familiariser avec la structure, la mise en page, le style. Et après passer à la lecture proprement parler. Soit “nue”, soit assistée d’un crayon et éventuellement d’une feuille de papier. Et prendre soit juste des notes, soit constituer une première mindmap de ce que vous voulez retenir.

2. Structure

Pour faire simple, dans cette première étape de cartographie je reprends la structure originelle du livre: l’ensemble des chapitres et sous-chapitres, dans l’appellation d’origine, avec souvent sa richesse grammaticale, très différente de la formulation d’une mindmap.

Dans le cas de Time Power, Brian Tracy manie des phrases souvent longues. Il faudra nous en soucier dans l’étape 3.

Voici par exemple la structure de la mindmap relative à Time Power dans sa première mouture sous MindManager. Comme on le voit, la carte peut facilement être indigeste.

3. Nettoyage

Après une première lecture et une première structure en mindmap, nous avons un squelette complet du livre, dans une carte imposante et potentiellement difficile à manier.

Avant de nous occuper de la structure proprement parler, nous allons travailler le texte. Et appliquer l’une des règles du mindmapping: un mot, une idée par ligne. Il faut écrémer les phrases, enlever les mots inutiles, scinder une phrase en multiples branches pour en ouvrir le sens.

Ensuite un choix se pose à l’auteur de la mindmap, et c’est un choix plus personnel:

• si vous aimez les cartes riches à lire sur écran, que l’on découvre au fur et à mesure que l’on clique sur les boutons + à côté de chaque sujet, vous pouvez choisir de garder tout le contenu sur la même carte;
• si, au contraire, vous préférez qu’une carte tienne sur une page, avec son sujet principal au centre et les idées qui rayonnent, et qu’on puisse l’imprimer, alors il va sans doute falloir scinder votre carte globale.

Dans le cas de Time Power, j’ai opté pour la deuxième solution, avec autant de “cartes-filles” qu’il y a de chapitres. XMind offre cette possibilité tout en conservant le chemin de retour vers la carte principale, ce qui permet de concilier la vision globale avec une mise en page travaillée pour l’impression.

4. Correction, comparaison carte/livre

Tout d’abord, relisez votre carte – ou vos cartes s’il y en a plusieurs. Vérifiez que tout est cohérent, compréhensible, équilibré.

A ce stade, il est possible que vous jugiez que certaines parties manquent de corps. Ou que certaines idées du livre ne semble pas apparaître. Reprenez le livre et comparez. Ajoutez les détails qui vous semblent pertinents. De même, enlevez les éléments qui semblent ne pas ajouter à la compréhension globale du texte.

5. Habillage et finition

Bien. Vous avez une carte qui résume fidèlement le livre, et qui est fidèle à la structure d’une mindmap. Enfin presque. Pour l’instant la carte est certes visuelle, mais uniquement textuelle. Il est temps d’ajouter au moins deux autres éléments-clés du mindmapping: couleurs et icônes.

Puis vous pourrez mettre en avant certaines sections, ajouter des liens graphiques entre les sujets. Et enfin regarder chaque carte une par une et travailler à leur équilibrage, dans la mesure du possible.

Enfin, si vous prévoyez de consulter la carte sur écran, vous pourrez également ajouter des notes et des hyperliens, enrichissant encore l’expérience de lecture.

Dernier point avant le final: relisez le tout. Éliminez les fautes d’orthographe, les majuscules mal placées. Le contenu doit être irréprochable.

6. Utilisation

Vous avez au moins trois utilisations possibles de ce résumé en mindmap:

1. impression: si, au point 3, vous avez opté pour l’option “une carte, une page”, vous pouvez imprimer les mindmaps de résumé du livre – que vous pourrez utiliser à tête reposée pour les relectures successives;
2. relecture: ce résumé a été fait pour garder les points clés du livre, avec une méthode qui facilite l’apprentissage et la mémorisation;
3. partage: sur une plateforme comme Biggerplate, ou avec vos amis et collègues, une carte bien construite peut être utilisée par d’autres – souvent comme point d’entrée vers le livre, qu’ils liront plus tard. Le format peut aussi bien être le format d’origine de la carte, un PDF, un fichier image, …

Et voilà!

Sur Biggerplate, vous trouverez donc:

• la mindmap correspondant à la structure cet article;
• la version mindmap du livre Time Power de Brian Tracy, dans une carte multiple XMind (14 cartes rassemblées au sein d’une seule);
• une mindmap simplifiée des “pépites” du même livre

Bonne lecture, et bons résumés.