Ça vous arrive de vous réveiller la nuit avec cette fameuse tâche que vous deviez faire et que vous avez oubliée dans la journée, et pile poil au moment où vous allez vous endormir, ça revient ? Vous êtes peut-être victime de l’effet Zeigarnik.
Bienvenue, vous êtes sur “J’ai pas le temps pour ça”, le podcast proposé par Eric Bouchet où l’on partage des trucs, des astuces, des outils, des méthodes pour être plus efficace au quotidien et terminer la journée plus tranquillement.
L’effet Zeigarnik, c’est quoi ? Dans sa définition simple ? On nous dit “la tendance à mieux se rappeler d’une tâche inachevée, car interrompue, qu’une tâche déjà accomplie”.
Comment cet effet est né ? C’est de l’observation de la chercheuse russe Bluma Zeigarnik, qui a observé dans les cafés à Vienne que les serveurs avaient une grande capacité de mémoriser des commandes complexes, de les amener à table comme il fallait, mais quand on leur demandait juste après ce qu’ils avaient livré, ils avaient déjà oublié. Ils avaient cette capacité à mémoriser.
Cette observation a ensuite été testée. On a demandé à des étudiants de faire un certain nombre de travaux et on a arrêté au milieu un certain nombre d’activités. Ils se sont rendu compte que quand on leur demandait ce qu’ils avaient fait, les étudiants listaient plus facilement les activités qu’ils avaient interrompues que celles qu’ils avaient terminées.
Tout ça, c’est bien beau. Qu’est- ce que ça nous indique en termes d’efficacité et d’organisation ? Dans son effet néfaste, l’effet Zaigardic, comme on vient de l’indiquer, ça veut dire que potentiellement, ce que vous n’avez pas terminé, ce que vous n’avez pas géré, ça va revenir vous hanter jusqu’au moment où vous allez vous en occuper. Ce qui peut être une bonne méthode pour ne pas oublier, mais qui est également une charge sur votre charge mentale, puisque ça veut dire une information de plus qui va traîner et qui va venir vous titiller.
Justement, pour gérer ça, comment est-ce qu’on peut s’en occuper ? Je vous invite à retourner voir l’épisode 8 où on parlait de Capture. Le meilleur moyen de gérer cette tâche et de limiter l’effet Zeigarnik, c’est d’en faire quelque chose. Ça ne veut pas forcément dire la traiter, mais au moins la capturer.
C’est ce que nous propose Francis Wade dans Productivité Parfaite. Il vous dit : à partir du moment où vous avez enregistré la tâche ailleurs que dans la mémoire, votre cerveau se repose en sachant que quelque chose a été fait et donc on limite par la même occasion l’effet Zeigarnik.
Donc définition : l’effet Zeigarnik, capacité à mieux se souvenir d’une tâche inachevée que d’une tâche déjà accomplie et pour éviter que cette tâche inachevée vienne encombrer notre cerveau jusqu’à ce qu’on en fasse quelque chose, on commence par en faire quelque chose. La toute première façon de la gérer, c’est simplement de la capturer.
Restez connectés, dans le prochain épisode, on parlera des bienfaits de l’effet Zeigarnik ou ce qu’on appelle aussi l’effet Zeigarnik inversé. Je vous expliquerai tout ça tout à l’heure.
Pour aller plus loin
L’effet Zeigarnik sur Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Zeigarnik
Et sur cadremploi : https://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/conseils-carriere/quest-ce-que-leffet-zeigarnik-chez-un-salarie
Et pour aller encore plus loin
Un accompagnement : https://outilsnum.fr/organise-pour-reussir/