Pour être plus performant, vaut-il mieux utiliser des outils numériques ou des outils analogiques ?
Bienvenue, vous êtes dans podcast “J’ai pas le temps pour ça”, saison trois, proposé par Eric Bouchet. Je vous propose des trucs, des astuces, des outils, des méthodes pour être plus efficace et terminer la journée plus tranquillement.
C’est un article de Carl Pullein qui motive cet épisode. Le titre de cet article : pourquoi les plus performants évitent les outils numériques pour être productifs. Ce sujet peut sembler paradoxal quand le nom de mon site est justement Outil Numériques et que mon activité repose en partie sur ces outils. Et justement, vous m’entendez souvent dire que le plus important, c’est de choisir l’outil qui vous correspond le mieux. En substance Carl Pullein dit la même chose : lorsque vous lisez ou écoutez des entretiens avec ces individus incroyablement productifs, une tendance commune se dégage : la plupart d’entre eux n’ont pas recours à une multitude d’outils numériques pour organiser leur travail. Certes, le calendrier numérique est incontournable, résolvant efficacement le problème de la gestion des rendez-vous, mais au-delà de ça, l’utilisation d’une pléthore d’applications de prises de notes ou de gestionnaires de tâches est rare.
Et Carl Pullein donne trois exemples.
- Christian Horner, PDG et directeur d’équipe de Red Bull Racing qui préfère son simple carnet A4. Ses notes et ses tâches pour la journée prennent forme sur le papier.
- Adrian Newey, directeur technique en chef de Red Bull toujours, qui ne quitte presque jamais son carnet rouge. Ces deux personnes semblent trouver la simplicité et la tangibilité d’un support physique propice à leur productivité.
- Et David Allen dont vous avez sans doute entendu parler, considéré comme le père du mouvement moderne de productivité, l’auteur de Getting Thrings Done, qui continue à collecter ses idées notes et tâches avec un carnet de notes. Lorsqu’il est à son bureau, plutôt que d’ajouter directement les éléments à son gestionnaire de tâches numérique, il préfère les griffonner sur un bloc-notes pour les traiter ultérieurement.
La question que se pose alors Carl Pullein est la suivante : pourquoi cette préférence marquée pour des outils analogiques dans un monde numérique ? Pour lui un élément majeur émerge : la minimisation des outils qui permet de réduire la charge mentale liée à l’organisation et à la mise à jour constante. Moins d’options signifie moins de décisions à prendre sur où ranger quelque chose et sur quel outil utiliser pour une tâche spécifique.
Et il cite son expérience personnelle : en écrivant l’article auquel je fais référence, au lieu de perdre son temps à réfléchir à l’endroit où il devait écrire, il a simplement ouvert Ulysses, son logiciel d’écriture de prédilection depuis huit ans. Il aurait pu utiliser Microsoft Word, Apple Page, Google Docs sur son ordinateur qu’il a aussi, mais Ulysse reste son choix naturel. Cette familiarité et cette constance dans l’utilisation se traduisent par une efficacité accrue, évitant ainsi l’apprentissage de nouveaux outils pour un gain marginal. La réticence à adopter de nouveaux outils numériques par ces personnalités accomplies repose également sur le coût en temps associé. Introduire un nouvel outil implique d’abord d’en apprendre les bases, puis de migrer l’ancien contenu vers le nouvel environnement. Cette transition peut être chronophage avec le risque de perturber la structure organisationnelle existante. Une analogie pertinente que nous propose Carl Pullein : le passage à de nouveaux outils numériques est l’équivalent d’une tâche administrative sans valeur ajoutée.
C’est comme déplacer des papiers sur un bureau sans accomplir de travail significatif. Les personnes productives voient cela comme une perte de temps précieux, un écueil à éviter pour maintenir un niveau optimal de productivité. La leçon à retenir de ces individus productifs est de rester fidèle à ce qu’on connaît. Minimiser les outils numériques tout ayant recours à des méthodes analogiques éprouvées, peut offrir un équilibre judicieux. Garder les outils numériques au strict nécessaire permet de maintenir une organisation efficace sans sacrifier le temps précieux nécessaire à la réalisation du taille travail réel. À vos outils, choisissez les bons, choisissez ceux qui sont efficaces et choisissez-les en conscience.
Pour aller plus loin
L’article de Carl Pullein sur le sujet : https://www.carlpullein.com/blog/going-old-school-why-top-achievers-shun-digital-tools-for-productivity/1/11/2023
Et pour aller encore plus loin
Un accompagnement : https://outilsnum.fr/organise-pour-reussir/