#118 – Analyse scientifique des interruptions internes et externes

La méthode Pomodoro parle des interruptions, interruptions internes, interruptions externes et de la manière de les gérer. On va s’intéresser à cette question avec une étude sur des développeurs logiciels.

Bienvenue vous êtes sur “j’ai pas le temps pour ça” le podcast proposé par Eric Bouchet. Je vous partage des trucs, des astuces, des outils et des méthodes pour être plus efficace au quotidien et terminer la journée plus tranquillement.

On le sait avec la méthode Pomodoro, nous allons être interrompus soit par nos pensées et les interruptions interne, soit par d’autres personnes ou d’autres outils d’interruption externe. Et bien des chercheurs de l’université de Calgary ont voulu comprendre à quel point ces interruptions pouvaient être perturbantes dans un contexte assez spécifique qui était les développeurs de logiciels. Et donc ils ont analysé plus de 5000 tâches et fait un sondage auprès de 132 ingénieurs pour voir ce qui se passait.

Les recherches ont montré que :

  • Les auto-interruptions (comme le changement volontaire de tâche) sont plus perturbatrices que les interruptions externes.
  • Fait intéressant, dans les enquêtes, les développeurs ont déclaré que les interruptions externes étaient plus perturbatrices que les auto-interruptions. Cependant, l’analyse a révélé que les auto-interruptions étaient en pratique plus perturbatrices.
  • En général, par rapport aux facteurs spécifiques aux tâches (comme leur priorité ou niveau), les facteurs contextuels, tels que le type d’interruption (auto ou externe) ou le moment de la journée, déterminaient plus fortement la perturbation causée par une interruption.
  • Passer d’une tâche de programmation à une tâche de test, par rapport aux autres tâches de développement, rend les développeurs plus vulnérables aux changements de tâches et aux interruptions.

Qu’est-ce qu’ils proposent comme mise en place, comme perspective ?

Parvenir à maintenir une concentration continue nécessite une combinaison de facteurs externes adéquats et d’un état cognitif favorable.

Et donc partant de là deux propositions :

Pour réduire les auto-interruptions, limiter le nombre de tâches en cours. Gérer plusieurs contextes de tâches augmente la charge cognitive, et donc le risque d’interruptions. En se concentrant sur un plus petit nombre de tâches jusqu’à leur achèvement, les développeurs peuvent accomplir leurs tâches plus facilement sans être interrompus.

Pour réduire les interruptions externes, privilégier la communication asynchrone. Bien que les facteurs externes soient moins perturbateurs que les auto-interruptions, les développeurs ont tout de même besoin de longues périodes de temps ininterrompu pour réaliser leurs tâches. Les réunions sont souvent planifiées, mais la collaboration fréquente via des outils comme Slack ou Teams peut contribuer à des interruptions constantes. Cela peut être atténué en prévoyant des moments où les développeurs sont délibérément injoignables, pour qu’ils puissent se concentrer sans bloquer les autres.

Finalement on en revient quand même pas mal aux propositions de la méthode Pomodoro avec en plus ici une analyse scientifique.

Je vous joins le lien vers l’article ainsi qu’un diagramme qui montrait les interruptions et leur impact sur leur efficacité.

Interruptions internes externes

Pour aller plus loin

L’article sur le sujet : https://rdel.substack.com/p/rdel-28-what-type-of-interruptions

Et pour aller encore plus loin

Un accompagnement : https://outilsnum.fr/organise-pour-reussir/

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consultez Organisé pour Réussir